Le secteur des céréales bio dit oui au paiement à la protéine

Les conditions de prise en charge des céréales panifiables Bourgeon de la récolte 2016 seront complétées par le critère teneur en protéine. La solution soutenue par tous les partenaires de la branche est valable pour le commerce du blé panifiable entre les centres collecteurs et les moulins. Il y a des suppléments à partir d’une teneur en protéine supérieure à 13 % et des déductions à partir d’une teneur en protéine inférieure à 12 %.

Bio Suisse s’engage depuis des années pour la durabilité du marché suisse des céréales biologiques avec la collaboration de tout le secteur des céréales qui fait partie de la filière de création de valeur ajoutée. La branche favorise par exemple la sélection de variétés de blé biologiques, et les producteurs n’utilisent que des variétés appropriées. Les débats qui ont agité le secteur ces dernières années ont cependant montré qu’il fallait trouver des solutions pour la teneur en protéine du blé panifiable biologique.

Pour trouver une solution acceptable pour tout le monde, la branche s’est réunie en ateliers et en tables rondes sous la direction de Bio Suisse. Cela a permis de créer et de favoriser une compréhension mutuelle des besoins de tous les maillons de la chaîne de création de valeur ajoutée. Un groupe de travail institué par Bio Suisse a en parallèle recherché des approches agronomiques et économiques pour réguler la teneur en protéine. Ce travail a débouché sur le modèle de paiement du blé à la protéine qui vient d’être accepté et qui va faire partie des conditions de prise en charge des céréales panifiables Bourgeon.

Teneur en protéine Suppléments et déductions par dt
> 13 % + 0.20 CHF / + 0.1 %, jusque max. 3. - CHF
12 à 13 % 0. - (prix de référence)
< 12 % à 11 % - 0.20 CHF / - 0.1 %
< 11 % à 10 % - 0.50 CHF / - 0.1 %, au total max. 7.– CHF (pour 10 %)
< 10 % Déclassement en blé fourrager

Les suppléments et les déductions se comptabilisent au niveau de la commercialisation entre les centres collecteurs et les moulins. La répercussion des suppléments et des déductions sur les producteurs est facultative mais recommandée par Bio Suisse. Les centres collecteurs n’ont pas l’obligation d’investir dans la technologie LIP pour mesurer la teneur en protéine.

Le paiement à la protéine doit être introduit pour trois récoltes à partir de 2016 (2016, 2017, 2018). Les centres collecteurs doivent si possible déjà informer leurs producteurs sur la teneur en protéine des lots pris en charge en 2015. La modification des conditions de prise en charge sera entérinée lors de la table ronde des prix des céréales panifiables du 2 juillet 2015.

20 mai 2015
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